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 misery loves compagny w/ alaina

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Niallán C. O'Leary
Niallán C. O'Leary
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misery loves compagny w/ alaina Empty
MessageSujet: misery loves compagny w/ alaina   misery loves compagny w/ alaina EmptySam 17 Nov - 2:36

2 MONTH AGO,

Mon portable sonne, une énième fois, toujours les mêmes messages, toujours elle. Si c’est une bonne idée de la revoir ? Probablement pas j’imagine. Mes mains se crispent et je me redresse, fixant toujours un point invisible en face de moi. Je suis fondamentalement pitoyable, et ce n’est sûrement pas un secret pour elle. On a foutu en l’air ma femme, et Eireann n’avait pas tord de penser que c’était différent cette fois-ci. Ca l’était, oui tristement ça l’était. J’avale le contenu de mon verre, et prends ma tête entre mes mains. Le portable vibre une fois encore et des images plus ou moins claires et explicites se succèdent. Céder et trahir, l’un ne va pas sans l’autre on dirait. J’ai eu ce qu’on appelle un crush pour cette fille dès le premier soir. Elle était là à se déhancher honteusement sur le bar d’un club pas propre, et moi, je n’aurais pas du être là, mais ce n’ était pas non plus la première fois que je m’adonnais à ce genre de plaisirs. Après m’être envoyé secrétaires et assistantes, j’avais fini par rechercher quelque chose de différent, de plus intense. Et je l’avais trouvé avec elle. Alchimie parfaite, six ans de moins que moi, nuit difficile à oublier, c’était alors devenu rapidement addictif, malsain, surtout pour un père de famille, mais je continuais sans entrevoir seulement les conséquences. La raison contre le plaisir, le souvenir de son corps mince ondulant près de moi, c’est ce qui m’a mis dedans, définitivement. Un mois sans donner de nouvelles, ça aurait du lui suffire, le coup classique du connard dans mon genre. On s’envoie en l’air un moment, les choses se corsent et on ne se revoit jamais, c’était sans compter sa capacité fort étonnante à lire en moi. Fraîche, jeune, belle, indépendante, elle m’évoquait la vie que j’aurais pu avoir, si je ne m’étais pas marié si jeune, et elle m’a totalement eu à ce moment là. Mon point faible a toujours été les femmes, et la fidélité suit le même exemple sans doute. Nouvelle gorgée de whisky, triste constatations. Eirann est morte pour rien.

L’alcool estompe la culpabilité, et j’ai envie de merder. Si la vie n’a finalement aucun sens, réfléchir à mes actes non plus. Le beau monde souhaite me marier de nouveau et on me disperse à gogo, ce lot de sourires hypocrites et désagréables contre une rivière de diamants fantasmée, une bague au doigt, ou un peu de reconnaissance. Je ris cette fois-ci, repoussant mon verre un peu plus loin, seul dans maison trop grande pour moi ou je n’héberge même pas ma fille, qui elle passe ses journées chez ma mère, ou cette aristo un peu coincée qui veut m’apprendre comment l’élever. Hommes d’affaire redoutable le jour, père alcoolique le soir, qui ça dérangerait finalement que je m’envoie ma strip-teaseuse ? Elle et moi on a une mort sur la conscience, ça rapproche. Je me lève finalement décidé, j’ignore ses messages, l’effet de surprise est toujours bien meilleur. Veste parfum cravate, je façonne mon look de pervers pour me rendre dans le bar le plus glauque du monde et surtout de Derry. Ici pas de mensonges, pas d’élucubrations politiques, et de minauderies, on est tous là pour la même raison et le fric se dépense aussi salement en gérant une multinationale qu’en faisant la manche devant le supermarché. Recommencer les mêmes conneries ne m’apportera pas l’absolution mais la misère aime la compagnie comme on dit.

Je passe la porte, et prends le volant d’une Porsche noire qui risque gros ce soir, mais les tags potentiels que je pourrais récolter ne m’arrêtent cependant pas. Je me gare, descend, passe la porte de ce qu’on nomme l’enfer. Elle ? Elle danse, évidemment, fidèle à elle même. Je m’avance et me laisse tomber sur une chaise, commandant de quoi décimer mes vagues tentatives d’être un mec bien sans une once de remords, laissant mes yeux se perdre sur son corps que je connais par coeur. Nos regards se croisent bien vite dans une presque parfaite réplique de notre première rencontre ici. Je l’observe fatalement, jusqu’à ce qu’elle termine et s’avance vers moi. Je sors alors une liasse de billets de mon portefeuille et lui lance finalement, un sourire aux lèvres. « Belle prestation. T’as le temps de prendre un verre ? » J’imagine que c’est la raison de son appel assez facilement, ce n’est pas le genre de la maison de se proposer des soirées pyjama devant une rediffusion de Desperate Housewives. Je hausse les épaules, m’autorise une gorgée de plus de ce whisky de qualité médiocre qui a presque le goût de la déprave. Nous y sommes. La récidive n’est plus qu’à quelques verres, et je le sais mieux que personne. On ne se refait pas, c’est ce qu’il faut se dire.
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