Hey ! Moi c'est Siofra Niahm Sullivan, 24 ans. Je suis né(e) le 25 août 1988, à Derry (Irlande) et habite à Derry depuis 24 ans. Je suis hétérosexuelle, et puisque vous voulez tout savoir, je suis célibataire. Quoi vous dire encore à propos de ma personne ? Ah oui, je sais ! Je suis actuellement antiquaire et oui elle vends des vieux trucs et j'aspire à trouver l'amour. Une autre chose à savoir sur moi, elle végétalienne. Voilà, voilà pour l'instant. And by the way, nice to meet you!

Cher journal,

Aujourd’hui j’ai douze ans, certain diront que je suis encore très jeune pour comprendre ce qui se passe. Mais moi je sais ce qui se passe. Ce discours d’adulte qui dit que tout ira bien qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Je m’en fiche pas mal. Pourquoi on ment toujours aux enfants hein ? Pourquoi ? On n’est pas bête ! On n’a pas besoin d’être protégé ! Maman est à l’hôpital, elle n’est vraiment pas bien je le sais. Malgré ses sourires, ses rires si faible. Là dans mon cœur je sais qu’elle va bientôt me quitter, nous quitter. Papa et mes frères me disent que tout ira bien, que maman va guérir ! FOUTAISE ! Maman est très mal, elle part au fil des heures, des jours, des semaines qui passent … Je me prépare au départ de maman …

A bientôt mon cher journal …

« Papa on va voir maman aujourd’hui ? ». Le père de la petite fille hausse les épaules. « Je ne pense pas mon ange ! Maman était fatiguée quand je l’ai eu au téléphone ! Non je suis désolé Sio’, on va laisser maman tranquille aujourd’hui ! ». La petite brunette, sent les larmes lui monter aux yeux, mais elle se rappel des mots de sa mère ne pleure pas … ce sont les faibles qui pleure . Elle ravale ses larmes. « Bien ! ». Son père la sait triste. Mais dans la famille c’est ainsi. Il faut être dur et fort. Même si dans notre cœur on est doux et sensible. Leurs faiblesses restent dans leur cœur. Ils n’ont aucune religion. Ils sont tout et rien. Ils ont plusieurs valeurs, tirées de plusieurs pays, religion. Encré nulle part. Elevé dans la neutralité. Chacun ses histoires, chacun ses pensées. Dans la loi de neutralité. Accepté les personnes comme elles sont. Quel que soit leur religion, leur pensée, le pays d’où ils viennent. C’est l’éducation que les parents de la petite brunette ont décidé d’inculqué à leurs enfants.

« Oui je comprends. Oui. Hum. Bien. Nous arrivons. ». La petite brunette avait espionnée la conversation de son père. Quand il se retourna et la vit. Il soupira. « Siofra ! ». La petite brunette fière, la tête haute dit. « Maman va rejoindre le ciel c’est ça ? ». Seul le silence pesant de son père lui répondit. Peu après ils étaient tous dans la voiture. Vers l’hôpital. « ED ! Arrête de m’embêter ! ARRETE ED ! … NIA NE T’Y MET PAS AUSSI ! PAPA DIT LEUR DE S’ARRÊTER ! ». Une nouvelle fois le silence fut la seule réponse. Depuis ce coup de téléphone. Le père de la brunette restait silencieux. Ils arrivèrent à l’hôpital. Trop tard. Madame Sullivan, avait déjà expiré son dernier souffle. Aucunes larmes ne percèrent les yeux de la famille. Ni même à l’enterrement. Non. Ils se laissèrent aller, seulement une fois, enfermé derrière leur porte de chambre. C’était ainsi.

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